C’était encore une journée de froid qui s’offrait à moi aujourd’hui, puis, en même temps nous sommes en hiver ce qui expliquerait parfois le temps qu’il fait dehors mais bon. Je m’étais alors levée de mon lit étant donné que aujourd’hui je travaille, en effet, je suis pour le moment un stage en tant que puéricultrice. Bon, bien entendu, après ce stage j’espérais pouvoir aboutir dans quelque chose de concret mais j’avais déjà un stage payé et à ce qu’on m’avait dit je me débrouillais bien alors je ne pouvais pas demander mieux. En même temps, j’étais une personne de débrouillarde, sans besoin d’autres personnes pour réussir dans ma vie. Je n’en avais jamais eu besoin depuis mon enfance, ou c’était plutôt car j’ai du m’habitué à vivre sans que les autres m’aident et sans avoir la présence de mes parents. Mon père, bien trop absent à cause de ses fréquentations et ce dont à quoi il était accroc, ce qui lui avait fait faire un tour en prison pendant plusieurs semaines et sans contact avec l’extérieur. Du moins, il pouvait avoir certaines visites et quelques appels mais à chaque fois, j’avais refusé de lui parler ou alors, je partais très vite, quelques secondes après exactement refusant tout contact. Ce père que j’avais considéré comme mon modèle pendant quelques temps, et je peux dire que ce temps a été de courte durée car je ne l’ai plus considéré pendant longtemps. Maintenant, il n’était plus rien pour moi et je peux dire même que je n’ai plus besoin de lui, que je peux vivre seule, tranquille et je m’en sors plutôt bien d’ailleurs donc, je n’ai plus besoin de lui. Et puis, il n’a jamais été là alors je considère bien qu’il n’as aucun droit sur moi, aucun mot à dire sur les choix que je peux faire, aucun mot sur la vie que je mène, sur les personnes que je fréquente, non, rien de rien.

Bref, je m’étais alors levée de mon lit car après tout il fallait que je me prépare afin de partir pour l’hôpital pour travailler, étant donné que je commençais bientôt. Je me dirigeais alors en direction de la salle de bain afin d’y prendre un bain, bien chaud étant donné le temps qui était dehors même si je n’étais pas non plus le genre de filles à passer une demie heure aux toilettes, à me maquiller et faire je ne sais quoi que plusieurs filles font elles aussi. J’avais finalement opté pour un pull ainsi qu’un pantalon slim et des converses, et en même temps, j’avais une blouse par-dessus mes vêtements alors au final ce que je mettais ce n’était plus si important. Puis, après cela, je m’étais alors dirigé vers la cuisine afin d’y prendre un café avant de partir même si j’en prendrais sûrement un à mon travail, sauf si j’avais du travail en arrivant ce qui ne m’étonnerait pas. Après tout ceci, je pris mes clés ainsi que mon portable et me dirigeait à mon boulot.

Voilà maintenant quelques heures que je travaillais et désormais, je devais prendre ma pause déjeuné, et puis pour le moment je n’avais plus de travail et je pouvais prendre ma pause même si je savais que je n’avais pas tellement de temps. C’était sûrement l’un des inconvénients du métier, qu’on n’avait pas vraiment de pauses et qu’il nous arrivait parfois de ne pas avoir des horaires fixes mais bon, quand au final je me trouvais au contact avec les enfants, je n’y pensais plus. Seulement, et ce malgré que j’aimais les enfants, je n’en voulais pas, ou alors pas pour le moment car cela pouvait toujours changer bien entendu. En effet, mon enfance a de loin été la meilleure de toutes et c’était aussi très loin d’être un rêve, voilà pourquoi je ne voulais pas d’enfants, bien trop déçu par ce que j’avais vécu, par mes parents que je ne considérais pas comme. Je ne voulais pas offrir à un enfant cette même vie mais bien entendu, je n’allais pas faire les mêmes erreurs que mes parents avaient pu faire si jamais j’en avais un. Enfin bon, pour cela il faut déjà que j’ai quelqu’un. Treize heure et quelques passés, je retournais alors à mon bureau pour récupéré mes affaires afin d’ensuite pouvoir aller déjeuner, seulement alors que je m’apprêtais à me lever pour sortir, une personne toqua à la porte. Je me rasseyais alors sur ma chaise. « Entrez ! » Lorsque cette personne le fit alors, je lui indiquais de ma main la chaise se trouvant devant mon bureau afin que cette personne s’approche. « Asseyez vous, je peux vous aider ? »

໙ Courir après ses rêves pour les saisir

Je fixais un instant la porte face à moi. Je savais pertinemment que j'étais en train de prendre une décision qui changerait à tout jamais ma vie, qui la bouleverserait jusqu'à mon dernier souffle pour mon plus grand bonheur, durant chaque seconde. Que j'allais faire le bon choix. Pourtant une boule se formait dans mon estomac et je ne saurais dire s'il s'agissait d'appréhension ou bien d'excitation. L'instant ne dura très certainement que dix secondes mais le temps avait semblait s'arrêter autour de moi, mes pensées allant à cent à l'heure alors que tout se bousculait en moi. Mes sens semblait s'accroître, la sensation de mon sang pulsant entre mes veines se répercutant de plein fouet dans mon aorte. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, mon souffle s'accélérant légèrement alors que j'entendais sa douce voix m'invitait à entrer. Ma conscience me hurla d'arrêter ce que je m'apprêtais à faire mais une seule seconde suffit à balayer cette absurde pensée qui contrait tout ce pour quoi j'aspirais à vivre.
Le bois s'ouvra sous la poussée de ma main alors que la vision de son bureau s'imposait peu à peu à moi. La pièce n'était pas des plus grandes mais très certainement assez pour le travail qu'elle y faisait. Il me semblait que son activité se déroulait plutôt au contact des enfants voir même des mères et non dans un bureau à faire de la paperasse. Dans tous les cas, cette fille n'avait rien à faire dans un bureau. Non, il ne fallait surtout pas qu'elle soit derrière quatre murs toute la journée, derrière des tonnes de papiers, cachée aux yeux de tous. Cette femme méritait d'être vue, reconnue. Elle releva enfin son regard sur moi et m'évalua simplement cinq secondes qui suffirent à électrifier tout mon corps. Une chair de poule s'installait sur ma peau, des frissons parcourant chaque parcelle de mon organisme. Comment arrivait-elle à me faire ressentir autant de choses alors même que je ne la connaissais plus à présent, même après le temps qu'il s'est écoulé ?
Sans plus réfléchir elle m'indiqua un siège face à elle et c'est à cet instant que je réalisais qu'elle n'avait réellement pas fait attention à moi ces années auparavant. Cela me permettait en quelque sorte de partir sur un nouveau départ, j'allais entrer dans sa vie tel que j'étais entré dans son bureau : un inconnu s'imposant à elle. Obéissant à sa douce voix, je m'installais sur la chaise juste en face d'elle et pour la première fois depuis que je la revoyais, je prenais le temps de la détailler. Elle était encore plus belle que dans mes souvenirs, ses longs cheveux bruns me donnant l'irrésistible envie de passer mes doigts à travers, ses délicieuses lèvres aux couleurs rosées m'attirant, son teint diaphane m'intriguant et surtout ses yeux noisettes dans lesquels j'aurais pu me noyer de plaisir. Elle était si belle.
Elle posa le stylo dont elle se servait sur son bureau et se concentra à nouveau son moi, me demandant si elle pouvait m'aider. Et soudainement toute ma force semblait quitter mon corps, tout ce à quoi j'attendais me paraissait de plus en plus irréel et inaccessible. Face à cette magnifique jeune femme cela semblait plus concret, je devais me lancer et pourtant la peur qu'elle me rejette me paralysait complètement. Et il était évident qu'elle allait me dire non, elle ne me prendrait pas au sérieux mais quand elle réalisera que je le suis elle me prendra très certainement pour un fou. Mais qu'est-ce que j'étais en train de faire ?

Voilà que je me trouvais dans cet hôpital, mon endroit de travail, celui où je me trouvais avec les enfants, j’aimais les enfants et puis, sinon je n’aurais jamais pris comme choix de métier celui-ci, à quoi bon faire un stage, se lever le matin si ce n’était pour quelque chose que l’on aimait pas. Encore enfant, on n’avait pas vraiment le choix, on devait se lever même si on devait traîner les pieds, juste pour aller en cours, même si la plupart des cours ne nous plaisait pas spécialement, où on s’ennuyait. Désormais, on avait le choix, faire quelque chose qui nous plait et de mon côté, j’avais choisi la puériculture, avec les bébés, cette sensation que l’on avait lorsqu’on en portait un dans nos bras. Je ne savais pas vraiment l’expliquer mais c’était tout de même magique, ce n’était pas nos enfants mais pourtant, je ressentais bien quelque chose qui se passait malgré le fait que je ne veuille pas d’enfants. Pourquoi ? C’était assez compliqué à vrai dire. Déjà, il faudrait déjà que j’ai quelqu’un dans ma vie, que je lui accorde assez ma confiance pour le vouloir, d’être sûr que ce soit lui et pas un autre. Après tout, un bébé ce n’était pas rien, il fallait bien être sûr de son choix, car, combien de femmes sont tombées enceinte et au final, soit le mec est partit, soit ils n’étaient plus ensemble, enfin, que de choses. De mon côté, il n’y avait pas vraiment que ça qui me bloquait, non, c’était surtout l’expérience que j’avais vécue étant petite. Je n’avais pas vraiment eu de parents, du moins je le considérais comme ça, avec un père qui n’était jamais là, qui avait ses fréquentations assez spéciale et une mère qui essayais de faire des choses pour moi mais au final, je n’avais jamais ressenti le fait d’avoir une véritable famille, de vrais parents. Pourtant, je ne voudrais pas faire ces erreurs si je devais à avoir un enfant, je voulais juste pouvoir lui offrir une vraie famille, de l’amour, une véritable maman et aussi un papa. Puis, un enfant c’était quand même magique, mais je me posais tout de même des questions, et si je ne deviendrais pas comme ceux qui étaient mes parents ? Non, je ne voulais pas. Je m’étais battue pendant plusieurs années pour ne pas leur ressembler, pour ne pas suivre leur chemin et de pouvoir vivre une vie tranquille, sans plus aucun déménagement, sans plus aucun problème d’argent, ni sans voir des mauvaises choses se passer sous mes yeux. Je m’étais toujours battue seule, car après tout, j’avais développée cette autonomie, le fait d’être débrouillarde et de ne dépendre de personne d’autres que de moi-même et c’était mieux ainsi je trouve. J’avais pu me trouver ce stage, pour ensuite pouvoir peut être décroché un métier, avoir assez d’argent pour me trouver un logement et pouvoir me payer ce dont j’avais besoin, nourritures ainsi que autre. Il faut dire que je m’en étais plutôt bien sortie et j’espérais que cela allait continuer ainsi, sur ce chemin.

Après avoir terminé de m’occuper d’un bébé qui venait de sortir du ventre de sa mère, et d’avoir encore une fois ressentie ces sensations inexplicable en l’ayant prit dans les bras, j’avais alors rejoins mon bureau. A vrai dire, je m’apprêtais à aller prendre mon repas, je n’avais pas tellement de temps car on pouvait encore avoir besoin de moi dans les minutes qui viennent. C’était pour cette raison que j’essayais tout de même de me dépêcher et alors que je rangeais mes affaires, on toqua à la porte. « Entrez » Ce fût un jeune homme qui l’ouvrit ensuite, et pour tout dire, je ne l’avais jamais vu, du moins c’est ce que je croyais et ce ne devait pas être quelqu’un qui travaillait ici, ou alors je ne l’avais jamais vu encore. Je lui indiquais alors le siège devant mon bureau, afin qu’il vienne s’y installer puisque si il était venu jusqu’à mon bureau c’était probablement pour me parler non ? « Je peux vous aider ? »

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Je fixais un instant la porte face à moi. Je savais pertinemment que j'étais en train de prendre une décision qui changerait à tout jamais ma vie, qui la bouleverserait jusqu'à mon dernier souffle pour mon plus grand bonheur, durant chaque seconde. Que j'allais faire le bon choix. Pourtant une boule se formait dans mon estomac et je ne saurais dire s'il s'agissait d'appréhension ou bien d'excitation. L'instant ne dura très certainement que dix secondes mais le temps avait semblait s'arrêter autour de moi, mes pensées allant à cent à l'heure alors que tout se bousculait en moi. Mes sens semblait s'accroître, la sensation de mon sang pulsant entre mes veines se répercutant de plein fouet dans mon aorte. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, mon souffle s'accélérant légèrement alors que j'entendais sa douce voix m'invitait à entrer. Ma conscience me hurla d'arrêter ce que je m'apprêtais à faire mais une seule seconde suffit à balayer cette absurde pensée qui contrait tout ce pour quoi j'aspirais à vivre.
Le bois s'ouvra sous la poussée de ma main alors que la vision de son bureau s'imposait peu à peu à moi. La pièce n'était pas des plus grandes mais très certainement assez pour le travail qu'elle y faisait. Il me semblait que son activité se déroulait plutôt au contact des enfants voir même des mères et non dans un bureau à faire de la paperasse. Dans tous les cas, cette fille n'avait rien à faire dans un bureau. Non, il ne fallait surtout pas qu'elle soit derrière quatre murs toute la journée, derrière des tonnes de papiers, cachée aux yeux de tous. Cette femme méritait d'être vue, reconnue. Elle releva enfin son regard sur moi et m'évalua simplement cinq secondes qui suffirent à électrifier tout mon corps. Une chair de poule s'installait sur ma peau, des frissons parcourant chaque parcelle de mon organisme. Comment arrivait-elle à me faire ressentir autant de choses alors même que je ne la connaissais plus à présent, même après le temps qu'il s'est écoulé ?
Sans plus réfléchir elle m'indiqua un siège face à elle et c'est à cet instant que je réalisais qu'elle n'avait réellement pas fait attention à moi ces années auparavant. Cela me permettait en quelque sorte de partir sur un nouveau départ, j'allais entrer dans sa vie tel que j'étais entré dans son bureau : un inconnu s'imposant à elle. Obéissant à sa douce voix, je m'installais sur la chaise juste en face d'elle et pour la première fois depuis que je la revoyais, je prenais le temps de la détailler. Elle était encore plus belle que dans mes souvenirs, ses longs cheveux bruns me donnant l'irrésistible envie de passer mes doigts à travers, ses délicieuses lèvres aux couleurs rosées m'attirant, son teint diaphane m'intriguant et surtout ses yeux noisettes dans lesquels j'aurais pu me noyer de plaisir. Elle était si belle.
Elle posa le stylo dont elle se servait sur son bureau et se concentra à nouveau son moi, me demandant si elle pouvait m'aider. Et soudainement toute ma force semblait quitter mon corps, tout ce à quoi j'attendais me paraissait de plus en plus irréel et inaccessible. Face à cette magnifique jeune femme cela semblait plus concret, je devais me lancer et pourtant la peur qu'elle me rejette me paralysait complètement. Et il était évident qu'elle allait me dire non, elle ne me prendrait pas au sérieux mais quand elle réalisera que je le suis elle me prendra très certainement pour un fou. Mais qu'est-ce que j'étais en train de faire ?

Arrivée dans mon bureau, après tout je n’étais encore qu’une vulgaire stagiaire mais, ce stage me plaisait réellement, ce métier me plaisait que j’en oubliais que ce n’était pas véritablement mon métier. Pour le moment, bien entendu car, tout ce que je comptais faire c’est qu’il le devienne un jour, moi qui aimait être au contact des enfants, au contact de ces nouveaux nées. Certaines personnes qui passaient, ces femmes qui venaient d’accoucher de leur enfant que je leur apportais après avoir accordé tout soin nécessaire pour qu’il puisse rejoindre sa mère. Elle me regardait, avec leur enfant, un sourire aux lèvres pour me dire alors que je devais être une très bonne maman, vu comment je suis avec leur enfant. Et pourtant, non, aucun enfant. Pas de copain, pas de bébé, et pourtant je n’étais pas ce genre de femme qui allait offrir un bébé à n’importe qui, cet être qui serait en moi durant neuf mois de ma vie. Il fallait être fou pour le faire, et pourtant je respectais tout de même ces mères qui faisaient le choix d’être la mère porteuse d’autres familles. Non, je peux jurer que l’enfant qui vivra neuf mois dans ventre sera le mien, rien que le mien et bien entendu à son papa. Si je dois offrir la vie à un petit être, je veux pouvoir lui apporter tout l’amour que j’ai à offrir, pouvoir lui offrir une famille même si elle ne doit être composée que de sa maman et son papa, car inutile de vous dire que concernant mes parents, j’estime qu’ils ne font pas partis de la famille de ce bébé. Et après tout, à quoi bon parler d’avenir alors que je ne suis même pas prête à avoir un bébé, avoir un homme qui sera aussi le père de ce bébé. Et pourtant, j’étais loin de me douter de ce qui allait se passer aujourd’hui.

Un bruit de main sur la porte en bois qui refermait la pièce, ni trop petite, ni trop grande où je me trouvais que j’invitais alors la personne à entrer. Je ne savais pas qui se cachait derrière, une collègue sûrement, mais finalement, ce fut un jeune homme que je vis rentré dans cette pièce, refermant la porte derrière lui, comme s’il voulait parler de quelque chose d’important, une chose rien qu’à nous. Une fois la porte refermée, je relevais ma tête pour observer ce jeune homme, des cheveux bruns doré, ainsi que de magnifiques yeux bleus. Oui, j’ai toujours eu un léger faible pour les yeux bleus c’était ainsi. Une barbe pas rasé, mais c’était pour moi ce qui faisait le charme du jeune homme, les yeux toujours posé sur lui, comme s’il me captivait quelque part. Finalement, mes yeux se posèrent sur le siège face à moi, le siège où je l’invitais à venir s’installer, et à lui demander alors, une fois installé sur ce siège. Je prenais soin d’observer chaque coin de son visage, un visage qui m’inspirait un être avec sûrement une carapace pour se protéger, peut être un peu perdu dans ses pensées, mais déterminé à faire quelque chose, quelque chose où je pourrais sûrement lui apporter mon aide puisqu’il était là, devant moi. Posant mon stylo, j’attendais alors qu’il me réponde et pourtant, si je savais à quoi m’attendre, si loin de me douter de ce qu’il allait me demander. Un bouleversement, c’était certain.

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L'air se rafraichissait plus durement à mesure les minutes défilaient, les rayons du soleil s'amenuisant alors que celui-ci commençait à se cacher derrière les collines, laissant sa place à l'astre lunaire. Cet hiver était rude, le froid avait balayé les environs dans un climat glacial amenant à ses côtés un blanc manteau de neige. Tournant mon regard vers ma droite, des couleurs chatoyantes irradiaient autour de l'astre solaire, des couleurs orangeais se mêlant à un timide rouge. J'orientais à présent mon regard à ma gauche pour apercevoir la pleine lune, d'un blanc énigmatique, plongé dans un ciel bleu tirant sur le violet, les étoiles se cachant encore alors que les yeux de soleil pourrait les voir. Puis je me reconcentrais sur la petite personne face à moi qui s'amusait d'une manière innocente en construisant un bonhomme de neige. Elle n'avait beau être âgée seulement de 8ans elle avait déjà son petit caractère et des idées bien ancrées. Non madame n'avait pas voulu faire une bataille de neige, ni même construire un igloo pour s'y réfugier, certainement pas. Ce qu'elle voulait c'était une famille de bonhommes de neige : Papa-neige, Maman-neige, Gaby-neige et Ella-neige. Pas n'importe quelle famille, notre famille. Au fond, j'étais très enthousiaste envers cette idée, mais j'aimais taquiner ma petite sœur et voir son petit nez se retrousser lorsque je lui disais quelque chose qui ne lui plaisait pas et à laquelle elle n'arrivait pas à répliquer. A cet instant j'étais chargée par maman de lui dire de rentrer afin de prendre notre douche avant de dîner et mademoiselle n'était pas d'accord avec cette décision, pour cause, notre petite famille n'était pas complète, je n'y étais pas encore. J'avais beau lui affirmer que ce n'était pas grave, celle-ci s'acharnait en silence à continuer son petit travail. Mais cela faisait des heures qu'elle jouait dehors et le froid était bien trop présent pour qu'elle reste encore ne serait-ce quelques minutes sous peine qu'elle tombe malade. Je m'agenouillais alors face à elle, tournant son corps face à moi. Automatiquement, à la vue de son petit nez rouge, je relevais son écharpe rose sur le bas de son visage et replaçais son bonnet correctement sur ses oreilles « Ma belle Ella, il faut rentrer avant que tu attrapes une maladie, d'accord ? On va prendre une douche pour avoir bien chaud et manger le bon plat que maman nous a préparé. Et si je ne suis pas en bonhomme de neige, ce n'est pas grave okay, et tu sais pourquoi ? » Sa petite tête fit le mouvement d'un non alors que je souriais doucement en posant ma main sur sa poitrine. « Parce que je suis là, dans ton coeur, et que j'y serais pour toujours petite sœur. »

C'est pour cela que je voulais me battre, pour rendre honneur à ma petite sœur, pour un jour construire ma propre famille bonhomme de neige. J'avais 10ans à l'époque de ce souvenir et pourtant j'avais l'impression qu'il s'était passé hier, que son petit corps emmitouflé de rose allait surgir tout à coup, mais ce ne serait pas le cas. Je reposais alors mon regard profondément ancré dans les yeux de la jeune femme face à moi, déterminé comme jamais je ne l'avais été, prêt à déplacer des montagnes pour obtenir ma famille de rêve. Prenant mon souffle comme je prenais mon courage à deux mots, les mots sortirent de ma bouche « Je veux un enfant. »

Mon enfance, on ne pouvait pas dire qu’elle avait été joyeuse, abandonnée par mon père que je ne souhaitais en aucun cas voir, en aucun cas parler lorsqu’il appelait de là où il était. Je lui raccrochais alors au nez à chaque fois, je ne voulais pas lui parler car je lui en voulais, je lui en voulais de ne pas être présent, de ne pas être le père que je voulais. Je ne demandais pas grand-chose, je me fichais qu’il ne soit pas riche, qu’il ne puisse pas m’offrir les plus belles poupées des magasins, les plus belles robes, ou je ne sais quoi d’autre encore, non. Je ne demandais que de l’amour, tout simplement de l’amour, un peu d’amour dans cette maison, ou ces maisons. On avait bien trop souvent déménagé, beaucoup de fois en si peu de temps, et quand tu commences à t’attacher à une ville, à des personnes c’est parfois bien douloureux. Mais je dois dire que heureusement que je ne suis pas tombée amoureuse, même si il y avait quelques garçons mignons là où j’allais. Il y en avait un qui, avait quelque chose qui me plaisait même si je ne saurais expliquer quoi, et pourtant, je n’étais pas proche de lui, j’ai trop vite quitté la ville, du jour au lendemain. En y repensant, j’avais comme l’impression d’être une petite fille qui était en train de fuir avec ses parents, comme si ils avaient fait quelque chose de mal, comme un crime ou je ne sais quoi encore.

Je terminais par me concentré de nouveau sur le jeune homme installé face à moi, il avait l’air dans ses pensées d’ailleurs puisque je crois bien que cela fait plusieurs secondes qu’il ne me répondait pas. Je le sentais ailleurs, comme si quelque chose le préoccupait mais en même temps, il semblait être déterminé à vouloir quelque chose. « Je veux un enfant. » Mes yeux posés sur lui, voilà qu’il venait de m’avoué la raison de sa venue ici, et bien entendu, j’étais loin de me douter que en réalité, cet enfant il voulait que ce soit moi qui le porte, que cet être vive dans mon ventre pendant neuf mois. « Je suis désolée mais, ce n’est pas à ce service qu’il faut demander, je suis juste stagiaire, il faut que vous montiez au troisième étage. L’ascenseur est au fond à droite, où il y a aussi les escaliers. » Je regardais toujours cet homme dans les yeux, il semblait être sûr de ce qu’il faisait, de ce qu’il voulait, un enfant, et sûrement une famille aussi, et il était rare que je vois des hommes qui demandent à avoir des enfants. Des femmes, je peux vous dire j’en avais vu, des jeunes femmes parfois en larmes car elles n’arrivent pas à en avoir. Regardant encore ses magnifiques yeux bleus, je vis qu’il ne bougeait pas d’un poil, me regardant dans les yeux, comme si il me le demandait à moi, d’être la maman de cet enfant. C’est dans ces yeux que je vis que je n’avais pas tort, et je crois bien que à ce moment même, si j’aurais eu un verre ou quelque chose dans les mains, il aurait bien terminé sur le sol. Mes yeux s’écarquillant un peu plus face à la demande que je venais de recevoir, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait. « Je.. pardon ? Je suis désolée mais je ne veux pas d’enfant, et puis pourquoi moi ? On ne se connait pas, et puis non, non c’est pas possible, désolée. » Je ne savais pas vraiment ce que je venais de sortir mais pour moi la réponse était clair, c’était non. C’était tout de même limite que je le prenne pour un fou, et pourtant en le regardant il n’en avait pas l’air, loin de là mais face à cette proposition, j’étais obligé de le penser tout de même. Je me levais alors de ma chaise, jusqu’à me rapprocher de la sienne. J’étais proche de lui à ce moment, avec l’envie de me noyer dans ces yeux bleus, il avait réellement un charme et méritais d’être heureux, de trouver la femme qui acceptera sa demande, qui acceptera de porter son enfant. « Je suis désolée .. Je.. Vous devez partir maintenant, demandez toujours au troisième étage, on ne sait jamais. » Ce dont j’étais loin de me douté, c’était qu’il était déterminé et voulait que ce soit moi. Pourquoi ? Je me le demandais bien..

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Ma voix avait résonné dans la petite pièce comme dans mon cœur et mon corps. Pour moi c'était la phrase la plus importante de ma vie, celle qui changerait sûrement le cours de mon existence et elle n'avait pas l'air de comprendre l'envergure de ma demande. C'est alors tout naturellement qu'elle m'indiqua un troisième étage auprès duquel je devais m'adresser. Ce que j'avais retenu cependant c'était le fait qu'elle soit stagiaire : serais-je venu un autre jour et je n'aurais pu la croiser ? Était-ce un signe du destin ? Je devenais tout de même très fleur bleu moi qui ne croyait plus réellement en la beauté de la vie après l'accident, seul la perspective de fonder ma famille me tenait en vie. Et à présent, mon espoir reposait sur cette belle jeune femme, c'était certes extrêmement ambitieux de demander tant d'efforts à celle qui me prenait pour un illustre inconnu et pourtant mon cœur l'avait choisi et j'avais atteint le point de non-retour. L'évocation de cet ascenseur éveilla aussi en moi des pensées loin d'être avouables mais je refoulais les envies que cet ange provoquait en moi pour me concentrer sur mon but premier.
Je ne cessais alors de la fixer, espérant que ma phrase fasse l'acheminement jusqu'à son cerveau afin qu'elle me donne plutôt la réponse que j'espérais et non une réponse type qu'elle aurait pu indiquer à n'importe quelle personne venu la voir. Et pourtant, c'était presque le cas : un jeune homme inconnu de sa vie venant lui demander conseils sur les enfants. Elle devait en voir très souvent, après tout c'était son travail, très certainement une passion pour évoluer dans ce milieu mais elle se devait de prendre ses distances afin de préserver une relation professionnel. Sauf que moi je venais chambouler cette petite routine qu'elle avait du installer avec une demande totalement incongrue. Mon regard lui transperçant le corps sans qu'aucune réaction ne se produise, je matérialisais mes pensées par des paroles « Je veux un enfant de vous. » Mes phrases étaient courtes et précises, tout comme ma détermination je n'avais pas besoin de m'étendre dans de longues tirades pour exprimer ce que je souhaitais. Ce qui était tout l'inverse de la brune, les questions fusant dans sa bouche en même temps que son cerveau devait très certainement bouillonner. Son refus ne m'étonnait pas réellement, à quoi pouvais-je m'attendre d'autre après tout : oh mais bien sûr cher monsieur. Foutaises, c'était impossible. Elle se leva alors de sa chaise, l'espace exigüe de la pièce nous rapprochant inévitablement, me levant à mon tour par politesse. Nos corps se touchaient pratiquement, j'aurais tout donné pour ne serait-ce frôlé sa peau que j'imaginais si douce. Une douce fragrance envahit mes narines, j'avais l'impression de reconnaître l'odeur de freesia ci qui me fît frissonner : celle-ci ressemblait sensiblement à celle de ma petite sœur. Mon regard fonda ensuite au fond de ses yeux, essayant de transmettre toute l'envie, tout le désespoir qui m'habitait, la détresse que je ressentais face au vide qu'était ma vie. Je voulais faire refléter dans ses beaux yeux chocolats tout ce que j'aurais pu lui offrir, tout ce que je voulais lui donner. Pourtant, elle détourna ses yeux des miens, laissant la porte ouverte pour repartir vers le néant de ma vie. Je ne pouvais réellement pas abandonner après quelques minutes, maintenant que j'étais là j'y restais, et je lui ferais entendre mon discours. « S'il vous plait, laissez moi vous expliquer. »

Une demande d’enfant, voilà ce que le jeune homme, qui était pourtant inconnu venait de me demander, moi qui avait tout d’abords cru à une blague et pourtant, c’était loin d’être le cas à le voir. Il semblait si déterminé de ce qu’il venait me demander, et pourtant, je ne pouvais pas le lui offrir, ou plutôt, je ne voulais pas le faire. Après tout, vous pensez vraiment qu’une autre personne, se trouvant à ma place l’aurait fait, une jeune femme qui recevait la demande d’enfant d’un parfait inconnu, lui dire que oui qu’elle le voulait. Il fallait être folle pour faire ça, ou alors, des personnes vivant dans le désespoir, n’ayant à peine de quoi se nourrir ou autre qui en échange de cet enfant aurait demandé de l’argent. Mais pour moi, non, jamais je ne demanderais de l’argent contre un bébé, c’était un peu comme si il était acheté et bien entendu, j’étais contre cela, mais j’étais aussi contre de lui offrir. « Je veux un enfant de vous. » Cette phrase résonnait encore et j’avais l’impression de l’entendre se répéter derrière moi, comme si j’entendais les pensées des autres, comme si j’étais emprisonné. Je n’arrivais pas à comprendre, à comprendre pourquoi il voulait un enfant de moi, il ne me connaissait pas et puis, un enfant ça reste tout de même une preuve d’amour. On ne pouvait pas dire qu’on se connaissait, j’étais seule et je comptais, je pense bien le rester encore, j’étais assez méfiante des autres il faut le dire, je me renfermais alors sur moi, m’étant crée une carapace de façon à me protéger.

Je m’étais alors levée, pour ensuite m’approché du jeune homme, lui indiquant alors d’aller voir deux étages plus haut si une personne pourrait alors l’aider à ce qu’il venait de me demander. Je n’en revenais toujours pas, et je crois bien que ça allait me hanté durant toute la journée, fermant alors les yeux, je les ouvris de nouveau pensant que toute cette histoire n’était qu’un rêve mais non, il était bien la, bien devant moi en me regardant. Je me sentais un peu mal, de refuser ce qu’il voulait tant à en voir ses yeux, et malgré que j’avais cette passion pour les enfants, je savais que je ne reviendrais pas sur ma décision. Regardant alors la porte, et détournant mon regard du sien, je m’attendais à ce qu’il sorte après ce refus de ma part, après le lui avoir demandé. Et pourtant, il ne bougea pas, je sentais d’ailleurs sa respiration un peu plus contre moi, on était presque collé l’un à l’autre, tout comme nos visages. « S'il vous plait, laissez moi vous expliquer. » Il insistait, il tenait à s’expliquer et je comprenais à cet instant que cette envie lui tenait réellement à cœur, même si je ne savais pas pourquoi il voulait tant un enfant. Etais-ce peut être car il avait une femme qui ne pouvait pas en avoir, et pourtant, ils souhaitaient tout les deux, sans jamais perdre courage ni espoir d’en avoir un, quand bien même, pourquoi moi. Il était venu à l’hôpital, et pourtant j’étais presque certaine de ne pas l’avoir vu rôder dans l’hôpital auparavant, on ne choisissait pas une maman comme ça. « Je veux bien vous écouter mais, je sais que ça ne changera rien à ma décision. » J’étais butée, têtue, tout ce que vous voudrez mais j’avais tout de même un cœur, et j’étais prête à l’écouter, à pouvoir lui apporter mon aide car je voyais qu’il en avait besoin. Mais, cet aide la, ce bébé, c'était un non catégorique.

໙ Courir après ses rêves pour les saisir

Cette jeune femme chamboulait tous mes sens. Sa proximité m'avait fait perdre l'esprit et j'avais bien cru défaillir, céder à mes désirs les plus primaires. La tentation de l'embrasser avait été tellement forte, presque viscérale, mon corps ne se résumant qu'à la chaleur m'envahissant. Mon champ de vision s'était réduit à sa bouche : uniquement et seulement sa bouche que je souhaitais caresser de la mienne. Je voulais frôler ses lèvres d'une douceur d'ange avant de les maltraiter de mes baisers fougueux, je voulais l'aimer puis la posséder, je voulais goûter sa langue et tout autre partie de son corps. Mais surtout je voulais être le seul ayant droit de lui faire tous les désirs que j'avais en tête.
Je me découvrais possessif envers elle, sans que je puisse, ne serait-ce qu'une seconde, estimer en droit de l'être. J'avais soudainement envie de former une bulle autour d'être, de la cacher aux yeux de tous pour être le seul à en profiter, partager son quotidien, partager son intimité. Être en couple avec elle. Je la voulais pour mon présent, je la voulais pour mon future, je la voulais dans la seconde.
« Je veux bien vous écouter mais, je sais que ça ne changera rien à ma décision. »
Comme une claque, sa voix me fit redescendre brutalement sur Terre. Elle ne voulais pas, elle persistait dans son refus et affirmait qu'elle ne changerait pas d'avis. Cela me brisait le cœur, j'avais besoin d'elle et envie de ma famille, je souhaitais enfin faire apparaître un magnifique sourire sur son visage et je rêvais encore plus d'entendre son rire que j'imaginais contagieux. Au lieu de ça j'étais le type qui lui demander la chose la plus improbable qu'il était possible de demander. Je deviendrais sûrement l'anecdote de sa carrière qui deviendrait culte. "Ce pauvre mec venu me demander un enfant". Déjà rien qu'en rentrant ce soir elle raconterait sûrement à ses proches quel fou était venu lui quémander plein de désespoir d'avoir un enfant. Peut-être même qu'en rentrant elle allait se caler dans les bras dans homme en rigolant de moi.
Soudain, en plus de la possessivité, je ressentais une certaine colère. Je refusais obstinément qu'elle soit à un autre que moi. Je réalisais soudainement que rien ne m'arrêterait, encore moins la possibilité qu'elle est un homme dans sa vie. Le seul que j'accepterais encore serait un Adam. J'eus un léger rire nerveux face à la stupidité de ma réflexion qui interpella la belle brune ; cette fois-ci c'était certain, elle allait me prendre pour fou furieux.
Pourtant je gardais espoir ; elle acceptait de m'écouter, c'était déjà un petit pas et j'allais m'efforcer de faire les autres pour nous deux. Je savais qu'elle finirait par céder, non sans mal, avec beaucoup de persévérance, mais elle céderait. Je lui montrerais que je ne veux que son bien, je la chouchouterais avec des attentions, des sorties, des cadeaux et en la faisant sentir la plus belle possible. Je la fixais à nouveau dans les yeux, la sensation d'une connexion s'établissant entre nous, j'avais l'impression que la seule manière de la convaincre était de lui prouvait qu'elle et moi étions .. destinés. « C'est déjà très gentil à vous de bien vouloir m'écouter, bien que je n'en aurais pas douter, vous êtes une personne au grand cœur. » Je continuais de la fixer, comme pour appuyer encore plus mes mots, lui laisser le temps d'analyser mes phrases pour qu'elle en prenne l'importance. « Et je souhaite avoir un enfant, une famille. Je souhaite que vous soyez la mère de cet enfant. »

Cet homme m’avait totalement chamboulé pour la journée, et je crois bien que je n’arriverais plus à me consacrer sur rien aujourd’hui, que ce soit mon travail ou alors ce que je ferais. Comment expliquer qu’un homme pouvait me provoquer autant de chose, juste par une seule question, une seule demande de sa part mais pas les moindres. Si la veille, on m’aurait dit qu’un homme viendrait jusqu’à là où je fais mon stage, pour me demander d’avoir un enfant avec moi, je crois bien que j’aurais ris en disant que c’était totalement faux. Pourtant je ne comprenais pas, pourquoi moi, pourquoi une telle demande enfin tellement de questions bouillaient dans ma tête que je ne saurais par laquelle commencer si jamais je devais lui demander. Nos corps étaient si proche, ils auraient pu l’être encore plus si jamais je lui aurais céder, j’aurais accepté de lui offrir cet enfant. Il me troublait en quelques sortes, il y avait une chose chez lui que je souhaitais découvrir, mais je ne savais pas quoi. Je ne savais pas qui il était, je ne le connaissais pas d’ailleurs et lui non plus du moins c’était ce que je croyais, enfin, on ne se connaissait pas vraiment, nous nous étions adressés que quelques paroles comme ça, rien de plus.

Le jeune homme m’avait alors demandé de le laisser s’expliquer, de le laisser dire pourquoi sûrement il voulait un enfant et aussi pourquoi me choisir moi pour cette responsabilité. Après tout ce n’était pas rien, de porter cet être dans mon ventre et puis, qu’allait-il se passer une fois que le bébé allait accoucher ? C’est vrai, je savais juste qu’il voulait un enfant de moi mais je ne savais pas si c’était pour sa fiancée, avec qui il n’arrive pas à en avoir ou autre chose. Tant de questions. Pourtant, il était sûr, je restais sur ma position et je ne voudrais pas avoir de bébé, pas maintenant, je n’étais pas prête et je ne le connaissais même pas ! « C'est déjà très gentil à vous de bien vouloir m'écouter, bien que je n'en aurais pas douter, vous êtes une personne au grand cœur. » Je ne pus m’empêcher de sourire face à ce qu’il venait de dire, que j’étais une personne au grand cœur, comme si il venait de trouver un peu plus qui j’étais, ma personnalité. Il est vrai que jamais je ne laisserais jamais tomber quelqu’un, que je ferais tout mon possible pour pouvoir l’aider mais il y avait des choses que je ne pouvais accepter, à laquelle je ne pouvais dire oui. « Et je souhaite avoir un enfant, une famille. Je souhaite que vous soyez la mère de cet enfant. » Encore une fois, il venait de renouveler sa demande que j’avais très bien compris, on ne pouvait pas en dire le contraire car, c’est comme si j’entendais encore les mêmes paroles se répéter derrière moi. « Mais pourquoi ? On ne se connait pas, on ne s’est jamais vu ? Puis, vous voulez un enfant pour quoi, enfin pour qui, qui est la véritable maman ? Puis, après l'accouchement, qu'est ce qui va se passer ? » Autant dire que j'en avais dis des questions, pleins de questions qui me trottaient et pourtant, je crois bien que je ne finirais jamais d'en poser.